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SOS Gaia Afrique au près des primats rescapés du braconnage

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11 Août 2019
Deux chimpanzés orphelin dons leur leurs parents ont été tué par un groupe armé
Deux chimpanzés orphelin dons leur leurs parents ont été tué par un groupe armé


Des dizaines de milliers des primates, dont une partie illégalement capturés par des groupes arméeset d’autres individus  dans la nature, sont détenus dans des conditions épouvantables dans des fermes ou des maisons d’habitations enfin d’être vendu à des tiers personne,  pour le compte de laboratoires étrangers.


Alors que le marché mondial des espèces utilisées dans la recherche est en pleine expansion, selon l'Union britannique pour l'abolition de la vivisection (BUAV). Les «conditions épouvantables et le traitement réservé aux singes dans les fermes d'élevage (...) violent les règles internationalement admises», estime la BUAV.


«Certains singes ont été retrouvés morts en cage, d'autres étaient très amaigris et/ou souffrant de pertes de poils et de blessures».


En République Démocratique du Congo, les primates sont vendus à des compagnies Chinoise avant d'être livrés à des laboratoires aux Etats-Unis et en Europe.

Chimpanzés orphelins arrachés aux mains des braconniers
Chimpanzés orphelins arrachés aux mains des braconniers

Certains des animaux pourraient avoir été capturés dans la nature pour compenser le rendement insuffisant des fermes. «C'est aussi moins cher de capturer des animaux en pleine nature que de les élever», ont expliqués les gardes Parc, évoquant «des marges énormes» pour les éleveurs.


SOS GAIA Afrique s’est  engager d’être proche des primates rescapé du braconnage hébergés aLwiro primate (lieu de prise en charge des animaux en détresse héberge actuellement sur une superficie de dix hectares plus de 250 animaux, dont 230 primates (gorilles, chimpanzés, macaques, singes et bonobo) enfin de s’en rendre compte de la façon dont ils sont accueillis, d’où ils viennent, comment on le traite et ils sont réintégré dans la forêt après combien de temps. « Tous les animaux qui sont ici sont issus de braconnages », souligne Luis Flores, directeur du LP, dans le territoire de Kabare au Sud-Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo, une des régions du pays, en proie aux conflits armés depuis plus 20 ans.


Misisi, dont la mère avait été abattue par des chasseurs, retrouvé dans un hotel entrain d'etre vendu aux tourristes
Misisi, dont la mère avait été abattue par des chasseurs, retrouvé dans un hotel entrain d'etre vendu aux tourristes

Selon lui, certaines espèces ont disparu du Congo ces dix dernières années, et, si rien n’est fait, d’autres suivront comme Okapi, l’éléphant de savane, le drill ou le gorille. « Notre rôle, c’est d’appuyer les autorités. Lorsqu’elles procèdent à des confiscations, nous offrons une possibilité de prendre soin des animaux », explique M. Luis Flores.


Misisi, dont la mère avait été abattue par des chasseurs, avait été emmenée dans un hôtel pour être vendue à un touriste. Elle est arrivée au centre, dans un triste état. « A son arrivée, Misisi était fébrile, stressée, toussait beaucoup, grinçait des dents, souffrait de diarrhée depuis deux semaines et avait de nombreuses blessures aux jambes, aux bras et à la tête », explique le vétérinaire du centre centre dans une note de présentation.


Elle est aujourd’hui un modèle de réussite de resocialisation, intégrée au sein d’un groupe de gorilles, dans un enclos aménagé, un environnement qui se rapproche de celui de la brousse: des arbres fruitiers fournissent de la nourriture, d’autres apportent l’ombre qui permet de se protéger du soleil.


SOS Gaia Afrique entrain de enquérir l’état de lieu ou sont loger les animaux rescapé
SOS Gaia Afrique entrain de enquérir l’état de lieu ou sont loger les animaux rescapé

« On a adapté chaque enclos en fonction des espèces », explique Christian Muta, chargée du bien-être des animaux. « Par exemple, les drills sont très destructifs. On a essayé de planter des arbres, des herbes et des arbustes, mais ça ne fonctionnait pas pour eux ». Dans leur enclos, ce sont donc des structures suspendues, avec des cordes, des bambous et des tuyaux de métal qui leur permettent de se défouler et de grimper à leur aise.


Si les animaux du centre peuvent s’accoupler, les naissances sont cependant très contrôlées. « On met des implants chez les femelles tous les trois ans. Si on les laisse avoir des enfants, on sera débordé et il n’y aura plus de place pour d’autres animaux en détresse », explique M. Luis Flores. « Notre but c’est que les animaux qui viennent de la brousse retournent en brousse. On espère renvoyer par exemple les gorilles que nous avons et qui sont déjà guéridans la forêt de KahuziBiega».


A ce jour, aucun animal n’a encore pu être renvoyé en forêt et certains pensionnaires du centre y ont vieilli jusqu’à leur décès. C’est le cas de Ngila, qui était l’unique gorille de KahuziBiegaau monde à vivre en captivité. Arrivée au centre LP après l’assassinat de sa mère par des braconniers, elle y a vécu pendant un quart de siècle.


« Elle est dans les mémoires de tous les gens qui sont passés auau centre LP. On a voulu faire une petite tombe en son honneur pour qu’on se souvienne d’elle puisque maintenant il n’y a plus de gorille de KahuziBiegaen captivité », souligne Mme Itsaso. Le centre de Lwiro est ouvert au public, mais l’insurrection armée dans les années passés des Mai Mai dans la région a provoqué une baisse sensible du taux de fréquentation, notamment des touristes, et des recettes, qui ont été divisées par deux.

Et le nombre de volontaires étrangers qui payent pour venir y donner un coup de main a lui aussi chuté, du fait de l’insécurité.

 Paterne Bushunju, responsable de SOS Gaia Afrique
 Enclos aménagé, un environnement qui se rapproche de celui de la brousse
Paterne Bushunju, responsable de SOS Gaia Afrique Enclos aménagé, un environnement qui se rapproche de celui de la brousse


Paterne Huston Bushunju, République démocratique du Congo, est Correspondant de l’Afrique


 

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