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Les Pyramides de l’île Maurice

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20 Octobre 2011

La pyramide n. 4


D’immenses et larges enceintes de pierres, un vaste réseau routier ancien, pavé et surélevé par endroits, des plateformes-promontoires avec des rampes impressionnantes devant l’océan, un imposant réseau hydraulique en terrasses, le tout de même facture que les pyramides, ont été identifiés par mon équipe entre ces 7 pyramides de Maurice et l’Océan, ainsi que des cavernes aménagées à l’identique sur un axe nord-sud, et des rochers retravaillés surplombant l’Océan, comme faisant partie d’un tout monumental.

Si l’on considère l’ensemble se trouvant sur la même zone, il pourrait bien s’agir d’un vaste complexe construit par la même civilisation et il y a sans doute fort longtemps.

Sur une zone d’à peu près 10km2 de Mare d’Albert depuis la pyramide 1 et 2 jusqu’à la côte: la plage du Bouchon en passant par Union Vale et les Mares entre la Plaine Magnien et Pont naturel, on trouve des kilomètres de murs demême facture que les Pyramides. A vol d’oiseau il y a à peu près une distance de 5km entre les Pyramides et le littoral.

Je vous rappelle que ces 7 pyramides à terrasses sont en vérité très sophistiquées. Non seulement elles sont toutes constituées de pierres volcaniques avec un parement de grosses pierres taillées en biseau vers l’intérieur pour mieux s’insérer, entre 20cm et 30cm de côté, et de pierres plus petites de comblement, sans aucun mortier avec des arêtes agencées géométriquement à la perfection ce qui fait qu’elles sont visibles depuis des vues satellites avec une très grande précision, et toutes construites sur un sol de rochers aplanis en plateforme.

Certaines de ces pierres semblent de provenance de roches ignées d'une autre nature que la lave et accrédite le fait qu'elles ont peut être été transportées d'une autre zone jusque là.". Mais elles ont aussi des caractéristiques particulières.

La pyramide n. 5 est un rectangle et est aussi la plus haute avec ses 13 terrasses. Nous avons la pyramide n. 3, la plus large, avec ses côtés de 26x26m et ses 11 terrasses, nous avons la n. 1 avec son escalier menant à la plateforme supérieur et nous avons la n. 2 avec son extraordinaire pente arrondie en colimaçon dont la courbe à l’intérieur à dû demander un travail considérable. Pour la pyramide n. 2 comme elle est construite sur un terrain en pente, la base d’un pan de sa structure a été surélevée pour permettre à la pyramide d’être sur une surface plane ce qui a dû demander des calculs de grande précision pour obtenir une telle perfection architecturale malgré la difficulté du terrain.

Toutes ces pyramides ont (ou avaient) encore trace de pancartes en fer puis en plastique avec la mention «Proteged by National Monument Found» ce qui montre bien qu’à une époque ces pyramides étaient dument protégées comme monuments nationaux. D’ailleurs il est très inquiétant de voir que 3 de ces pancartes ont disparues. Inutile de dire que la théorie des tas de pierres est plus que ridicule surtout lorsqu’on montre ces structures à des géologues et des ingénieurs. D’abord la précision des arêtes de ces monuments vue depuis l’espace ne peut tromper par sa grande précision et ne pourrait en aucun cas être l’oeuvre d’esclaves débarrassant les champs de pierres inutiles en les entassant même artistiquement. La précision des angles, des bases, les compensations du terrain vallonné parfois, demandent des calculs et une réalisation par des architectes chevronnés.


Rectangle de la zone étudiée : en haut : le site des pyramides, en bas : du site du Souffleur, Pont Naturel à la plage du Bouchon

D’autre part pourquoi 7 pyramides dans un champ? Ce n’est certes pas pour garder l’humidité dans tous les champs comme on l’entend dire ! Et ce n’est certes pas pour se débarrasser des pierres encombrantes, celles-ci ont été tout simplement jetées dans certaines des cavernes redécouvertes. Nous espérons que les pyramides seront étudiées rigoureusement scientifiquement par des groupes de spécialistes dans les plus brefs délais. En premier lieu des géologues sont absolument nécessaires pour étudier ces pierres, des ingénieurs pour jauger les structures et des archéologues de terrain ayant déjà travaillé sur des structures similaires. Déjà des universitaires du monde entier ce sont rapprochés de nous pour nous montrer leur très grand intérêt pour ces structures. Bien évidemment nous souhaitons mettre à disposition des autorités mauriciennes leurs noms et qualifications et leurs souhaits de consacrer du temps à l’étude de ces structures. Il y a aussi une structure arrondie à degrés sur laquelle a été construite une cabane de gardien et qui pourrait bien faire partie aussi de l’ensemble de ces structures qui donnent l’impression d’un vaste espace culturel ancien. Mais c’est loin d’être tout… Voici les véritables tas de pierres que l’on trouve à Maurice un peu partout à comparer avec une des véritables pyramides.

D’abord à proximité des 7 Pyramides de l’île Maurice et sur la zone habitée à plus de deux km autour, dans la zone des villages de la Plaine Magnien, cimetière de la Plaine Magnien et Mahebourg, on trouve des enceintes massives construites avec exactement les mêmes procédés et les mêmes matériaux que les pyramides. Ces murs très larges de 70 à 90cm en largeur et d’une hauteur de 1m50 à 2m ont une base bien plus large que leur partie supérieure, d’environ 45%. Par moments ces murs ont une largeur dépassant les 5 m et comportent sur leur dessus, déposées, des roches impressionnantes de plus de 2m3. Surtout pour la muraille de plus de 600m longeant la route dans le prolongement de la pyramide 1 et 2 et qui traverse en coupant le village de Mare d’Albert.

L’inclinaison de ces murs rappelle d’ailleurs l’inclinaison des degrés constituant les terrasses des pyramides. Ces murs ont exactement les mêmes arrêtes construites en « v » des angles des pyramides et possèdent parfois des arrondis savants. Il ne s’agit donc pas de simples murs délimitant des parcelles de cultures puisque certains traversent des villages et d’autres serpentent dans la campagne en contrariant totalement l’emplacement des cultures. Et la largeur de ces murs pose question. Angle.


Angle de la pyramide n. 4

D’autre part, on remarque des chemins pavés reliant entre elles les pyramides avec des caractéristiques bien extraordinaires, qu’on ne retrouve d’ailleurs pas par exemple dans les chemins existant dans les champs de canne à sucre de Flic en Flac. Ce sont des allées parfaitement planes et régulières, sans ornières, d’une résistance incroyable alors que des camions chargés y passent toute la journée et que les trombes d’eau des cyclones s’y déversent. Pas de déformations, une surface parfaite alors que le reste du réseau routier de l’île, goudronné ou pas, coûte très cher en entretien régulier et est bien déformé entre temps. Ces allées font entre 2m10 à 5 m de large sans aucune trace d’affaissement et sont parfois surélevées avec des arrondis, et les mêmes techniques savantes et les mêmes matériaux que les pyramides. Il est incroyable qu’elles ne subissent pratiquement aucun dommage et démontre une technique de construction remarquable.

Et là on découvre au pied même des pyramides Mauritiennes: une allée vaste de 5m 10 de large (2 fois la largeur des simples allées) de pavés réguliers qui va tout droit jusqu’à la mer, jusqu’à Camp Carol. L’équipe l’a parcourue sur plus de 2 km sans encombre. Une route parfaitement plane et agrémentée comme les autres de chaque côté de deux rangées de petites pierres de bordure alignées avec une grande régularité. Plus au sud on arrive à la partie visible d’un vaste réseau hydraulique dont la source souterraine d’origine émerge du côté d’Union Vale. Le débit de cette source est impressionnant car le courant est puissant. Le début d’un canal principal est constitué d’un premier bassin d’environ 2m de profondeur dont le fond est constitué d’un sol de roches complètement aplanies. Le courant devient très fort 5m après le collecteur du premier bassin d’où émergent des bulles de gaz alors qu’il n’y ni vase, ni poissons, ni crustacés. On trouve alors à Caro un immense ouvrage d’art localisé sur les Mares que l’on utilise aujourd’hui très intelligemment pour la culture du cresson à environ 2 km du littoral.

Il y a un bassin principal d’une longueur de 100m sur 26m de large et de plus de 6m de profondeur qui possède des murs massifs et même une muraille haute en pente douce d’exactement la même facture que les pyramides! Un ensemble de murs imposant similaire et creusé profondément à même la colline, un travail de Titan qui n’était certainement pas dédié à la culture du cresson à l’origine. Il y a à quelques km de là une autre ferme à cresson construite de notre temps, si vous la visitez cela n’a rien à voir car les bassins sont constitués de maigres alignements de pierres juste posées en plaine à plat et il n’y a pas tout ce génie hydraulique en étages que l’on voit ici avec toute la gestion d’un courant très puissant et ces murs monumentaux. Le site de Caro est impressionnant et l’on y observe donc un vaste réseau de canaux se déversant en terrasses et, des canaux peu profonds dont le canal principal se déverse non loin de la plage du Bouchon laquelle comporte 7 bras de pierres volcaniques plongeant dans sa rade et délimitant des criques. Tout le site de Camp Carol voisin est truffé de murs larges et construits là aussi d’exactement la même façon que les pyramides. Mais ce n’est pas tout ! un peu plus au sud de la plage du Bouchon sur une falaise sombre d’une trentaine de mètres de haut surplombant la mer, une des falaise la plus haute de la zone étudiée donnant sur l’Océan, on trouve la construction d’un immense mur d’environ 4m de hauteur et d’une largeur de 2m au départ de sa pente.


Mur géant dominant la falaise du site de Pont Naturel de même facture que les pyramides

Cette énorme muraille est non seulement construite avec les mêmes techniques parfaites que les pyramides mais elle est construite comme un tremplin immense sur le dessus de la falaise, dominant l’océan et se terminant par un promontoire large et plat. Un site fabuleux pour un observatoire car si aujourd’hui le soleil se lève à gauche de l’axe terrasse/Océan, il devait se lever juste en face de cette rampe selon l’hypothèse d’un coucher de soleil entre les montagnes Créoles et du Lion vues depuis la plateforme de la pyramide principale. La précession 2009 ne permet bien naturellement pas d’apprécier le « double » coucher de soleil entre les monts Créole et Lion, ou même le simple, c’est ce que les gens sans notion simple d’astronomie ne comprennent pas mais les astronomes mêmes amateurs savent de quoi je parle!

Mais revenons à ce fabuleux tremplin: il commence en pente douce pour que l’on y puisse y monter et serpente jusqu’à quelques mètres du précipice de la falaise. Cette muraille à l’air de dessiner parfaitement un immense serpent dont la tête aplatie serait la plateforme finale. On se demande si ce lieu ne servait pas à un culte solaire ancien ou tout autre en relation avec les forces de la nature.

Au nord-est de cette rampe-serpent on trouve parallèlement deux autres murailles importantes mais pratiquement rectilignes en contrebas, allant jusqu’à la mer dont les pierres du deuxième mur semblent très érodées.

A 70 m du site au nord-est de la rampe « serpent » on trouve le site de « Pont Naturel » constitué d ‘une double arche sur un pilier central de grande dimension, constituée de pierres volcaniques face à l’océan et y baignant, face sans doute à l’origine, au soleil levant. L’Océan agité propulse contre la falaise des vagues jaillissantes en jet à plus de 30m au dessus du niveau de la mer et le ressac s’enfonçant dans la falaise comprime l’air contenu dans les cavités. Cet air ressort en deux points précis à travers deux fissures dans la voûte et sur la plateforme ce qui donne un son puissant. Au moins un des deux trous semblent avoir été façonné car il est parfaitement rectangulaire…on aurait voulu créer un lieu de culte impressionnant ou utiliser une disposition naturelle des lieux déjà effrayante, on n’aurait pas mieux fait ! Il serait fort intéressant que des géologues se penchent sur le « naturel » de ce lieu et de voir là où la main de l’homme est intervenue car on peut observer sur le contour du grand « trou » dans le sol donnant la visibilité sur cet arche, comme deux étages d’aplanissement et une large plateforme. Des géologues de mes relations n’ont pas hésité à dire en scrutant de nombreuses photos que le pont lui-même semble avoir été aménagé par l’homme pour être plus plat, régulier, plus léger et plus large. Cela devait permettre une plus grande stabilité à travers le temps grâce à une légèreté acquise. Il semble aussi qu’il puisse y avoir eu des marches. Pour le trou il aurait pu être un trou naturel plus petit, élargi par l’homme et modifié en plus régulier, le travail humain y semble bien visible.


Pyramide n. 2 et en arrière plan la pyramide n. 1. On voit bien la dénivellation importante du terrain

Mais bien sûr pour le confirmer il faudrait qu’au moins un de ces géologues d’envergure puisse venir sur les lieux et consulter ses confrères Mauriciens. Ce que nous souhaitons d’ailleurs au plus haut point avec d’autres experts du monde entier. Nous confions en la détermination des Mauriciens pour étudier une telle richesse dans leur patrimoine culturel et historique et d’entamer les études et recherches universitaires nécessaires. En tout cas ce lieu dominant la mer pourrait bien être un site de culte et d’observation, pour d’anciennes civilisations.

Un peu plus loin au sud à environ 1 km 500, au lieu dit «Le Souffleur» nous avons un rocher-plateforme à environ 20m de hauteur dans l’océan relié à la terre ferme par une passerelle où se trouve un petit trou d’où ressort sous la pression de l’océan là aussi, un geyser d’eau encore plus puissant en fines particules, qui peut remonter jusqu’à 40m de haut dans un bruit foudroyant lorsque la mer est agitée, exactement comme un souffle en colère fort impressionnant et peu engageant. Ce qui est extraordinaire c’est que ce gros rocher-plateforme vu du ciel à exactement la même forme que la muraille-serpent et se termine donc comme la tête d’un serpent sinueux. Plus au sud on a deux autres fois la même chose.

Ensuite nous avons repéré l’existence de 3 cavernes extraordinaires : Une dont l’entrée est située Plaine Magnien qui est à demie inondée. Une autre un peu plus au nord, totalement inondée. Et une autre encore à 4km au sud, se nommant : «La caverne des hirondelles» que l’équipe à suivie sur 70 m jusqu’à d’importants éboulis bloquant le passage et bon nombre de nuages de chauve-souris et autres bestioles.

Ces trois cavernes ont une entrée monumentale en arc de cercle régulier et sont quasi identiques. Mais surtout : à l’intérieur elles sont immenses! Plus de 20m de large! Une fois encore la perfection de ces grottes à l’intérieur ne semble rien laisser au hasard de la nature : elles semblent avoir été aménagées de main d’homme et pas par de simples esclaves en fuite qui s’étaient réfugiés dedans et dont on trouve encore de bien maigres traces au sol. Elles ont été sans doute aménagées massivement et ne sont pas que d’anciennes coulées de lave: une telle similitude entre les cavernes, leur plafond et leur largeur incroyable dès le départ, l’indique fortement.


L’immense mur devenu beaucoup plus haut juste avant d’arriver à la falaise

Un rapport remarquable de reconnaissance des cavernes de Maurice par le spéléologue français François Billon et Philippe Chojnacki a été publié par une société française de spéléologie en 1993 après un reportage publié à l’île Maurice dans la revue «Week-end magazine» en 1991 sous le titre «Dans les entrailles de l’île Maurice». Un «Cave comitee» avait même était proposé par l’équipe française pour étudier et préserver ces sites, mais sans suite, et il est triste de constater que depuis l’état des cavernes se dégradent considérablement. Mais des spéléologues ne suffisent pas à évaluer un tel patrimoine là encore il faudrait des géologues aptes à discerner là où la main de l’homme est intervenue. Une quatrième caverne existerait du côté du terrain de sport de Plaine Magnien mais aurait été bouchée pour des raisons de sécurité. Une cinquième caverne existerait aussi du Côté de Caro Cresson mais nous ne l’avons pas encore identifiée. D’après les gens de la zone les cavernes seraient reliées entre elles par un souterrain de plus de quatre km.

En tout cas des murs en arrondi se terminent juste au bord de certaines cavernes démontrant que ces très vieux murs faisaient partie du complexe des cavernes et du reste. Et puis pour revenir auprès des pyramides nous avons à 50 m de la pyramide n. 2 dont l’accès à sa terrasse se fait par une montée en colimaçon, une enceinte carrée de même facture que les murs des pyramides avec en son centre déposée, un petit sarcophage de facture moderne en bêton. Les gens de la zone vous diront que c’est là la tombe de Mr Kissoon. Dommage que cet ancien ne soit plus parmi nous pour nous expliquer pourquoi il a choisi cet enclos particulier à nul autre pareil, pour y mettre ce sarcophage car on trouve tout contre un des murets de l’enclos une vieille pierre comportant un signe en forme de labyrinthe constitué de cercles concentriques, signe que l’on retrouve gravé dans plusieurs endroits de Pont Naturel.

Tout ce complexe monumental est une opportunité formidable pour les Mauriciens à la fois pour les connecter à un passé oublié qui se révèle extraordinaire mais aussi au monde entier, car d’autres pyramides exactement similaires se trouvent dans l’île de Tenerife et en Sicile. Quels sont les liens entre ces civilisations, quelles voies de navigation révèlent-elles? Bien des interrogations demandent à être étudiées soigneusement et scientifiquement et des mesures de préservation urgentes seront les bienvenues. Nous continuons à diffuser toutes ces recherches auprès d’experts. En tout cas vous qui lisez cet article dans le monde entier n’hésitez pas à venir de vous même constater le mystère et le monumentale de ces structures, les Mauriciens vous réserveront le meilleur accueil et les capacités hôtelières dans l’ile sont remarquables.


Photos: Rémy De Saint Simon & Selva Gunness



Antoine Gigal est un auteur français, chercheuse et exploratrice, correspondante permanente en Egypte de la revue “L’ Egypte”